J. F. Rock, Butter sculpture representing the bodhisattva Tchenrezi (1926) Chone Monastery © École française d’Extrême-Orient EFEO_CHI07973

Ornements blancs et beurre coloré

Devenir d’une forme de sculpture monumentale tibétaine

Thangka representing Tsongkhapa, Central Tibet, 19th century Pigments on canvas © Rubin Museum of Art, From the Collection of Mr. and Mrs. Walter Warren Wilds
J. F. Rock, Setting up a chöpa (1926) Chone Monastery © École française d’Extrême-Orient EFEO_CHI08078
J. F. Rock, Butter sculptures mounted on monumental wooden structures (chöpa), (1926) Chone Monastery © École française d’Extrême-Orient EFEO_CHI07957
Fig. 5 Torma, Lhasa, Central Tibet © Jean-Baptiste Georges-Picot
Butter sculpture, Xining, Qinghai Province, PRC © Wikicommons

Plus d'informations

Nous remercions Jean-Baptiste Georges-Picot, doctorant en tibétologie, pour ses précieuses remarques et recommandations bibliographiques.

[i] Pommaret 2002, p. 13.
[ii] Tedzin 1994, pp. 219-221. Merci à Jean-Baptiste Georges-Picot pour la traduction des pages consacrées à la sculpture sur beurre. On se demande à laquelle de ces deux catégories rattacher les torma.
[iii] Les Gelugpa ou Gelukpa, « ceux à la conduite vertueuse », parfois improprement appelés les « bonnets jaunes », forment un ordre monastique créé vers le début du XVe siècle grâce à une synthèse de trois traditions antérieures, celles des Kadampa, des Sakyapa et des Kagyüpa, accomplie par le lama Tsongkhapa. Ils mettent l’accent sur la discipline monastique, la philosophie, le débat, tandis que les textes et les pratiques les plus tantriques sont réservés à une élite de fin d’études, redéfinissant par-là un chemin spirituel graduel. Le Dalaï Lama, nominé par un système de réincarnation, est à la tête de cet ordre, avant de devenir également le chef temporel du Tibet en 1642 sous l’action du « Grand Cinquième », le cinquième Dalaï Lama Lobzang Gyatso (1617-1682), jusqu’au milieu du XXe siècle. Kapstein 2015, pp. 207-272.
[iv] La future capitale du Tibet unifié en 1642 et siège du Dalaï Lama.
[v] Pour un résumé de ce récit, voir Dorje, Tsering, Stoddard, Alexander 2010, pp. 187-189.
[vi] Richardson 1993, pp. 27-30.
[vii] Pour un autre type de festivité, cette fois davantage lié aux oracles et à « l’exorcisme » de l’année passée, faisant intervenir de monumentales effigies de beurre destinées à être enflammées, voir Richardson 1993, pp. 68-70.
[viii] Donnet, Privat, Ribes 1992, p. 37.
[ix]Sur cette photographie, la torma tout à gauche figure l’offrande terrible des cinq sens, représentés par les organes mêmes (yeux, langue, nez…). Cette iconographie, la dominante de rouge et les formes aux contours aigus indiquent que l’offrande est ici destinée à une divinité courroucée. Dans ce cas précis, des substances comme du sang ont pu être ajoutées au beurre et à la tsampa. Précisions apportées par l’auteur de la photographie.
[x] Pour des photographies de l’évènement en 1986, voir Dorje, Tsering, Stoddard, Alexander 2010, pp. 182-183. Bibliographie
Donnet Pierre-Antoine, Privat Guy, Ribes Jean-Paul, 1992: Tibet : des journalistes témoignent, Paris, l’Harmattan.
Dorje Gyurme, Tsering Tashi, Stoddard Heather and Alexander André, 2010: Jokhang, Tibet’s most sacred Buddhist Temple, London and Bangkok, Edition Hansjorg Mayer.
Kapstein Matthew, 2015: Les Tibétains, Paris, Les Belles Lettres.
Pommaret Françoise, 2002: Le Tibet, une civilisation blessée, Paris, Gallimard.
Richardson Hugh, 1993: Ceremonies of the Lhasa Year, London, Serindia Publications.
Tedzin Könchok, 1994: bZo gnas skra rtse’i chu thigs [On different technological aspects of traditional Tibetan arts and crafts (śilpaśāstra)], Pékin.

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